Les rochers de serpentine situés à Saint-Préjet-Armandon, sur les hauteurs livradoises du bassin de Paulhaguet, abritent deux fougères rares intimement liées aux caractéristiques ultra magnésiques de ce substrat. L’une d’elle, la Notholène de Maranta, ne supporte pas l’ombrage ni aucun autre type de roche, et n’existe qu’en 3 endroits en Auvergne.
A Saint-Préjet, les scientifiques alertent sur la dégradation de la situation du fait de l’embroussaillement consécutif à la déprise agricole. C’est pourquoi le Parc Livradois-Forez et le Département de la Haute-Loire s’y impliquent depuis deux ans, grâce à une aide financière de la Fondation de France.
Après avoir réalisé un diagnostic écologique ciblé et impliqué la commune et les propriétaires privés concernés, les premiers travaux de restauration ont pu avoir lieu cet automne. Les élèves de l’option « aménagement » de Première STAV (Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant) du lycée de Brioude-Bonnefont ont été acteurs d’un chantier écologique encadré par un technicien du Parc. L’opération a permis de débroussailler certains rochers pour les remettre en lumière et d’éliminer les houppiers de pins et de chênes laissés sur place par RTE (Réseau de Transport d’Electricité) lors de leur dernière intervention sous la ligne électrique qui traverse le site.
Ce chantier école, fruit de la collaboration entre des collectivités et un établissement de formation technique, a permis à des étudiants d’expérimenter les réalités du terrain tout en contribuant à la conservation de la biodiversité locale.