Quels nouveaux profils d’agriculteurs en Livradois-Forez ?

Cet article est le sixième d’une série consacrée à l’agriculture de notre territoire. Le Réseau Agricole Livradois-Forez souhaite vous parler des exploitants qui font vivre vos communes, de leur passion, de leurs défis, et surtout des enjeux d’avenir de leur métier. Quels nouveaux profils d’agriculteurs en Livradois-Forez ?

Nouveaux profils

Des candidats nombreux, issus de tous horizons, sont à la recherche d’un endroit où concrétiser leur projet agricole, souvent la pierre angulaire d’un projet de vie. Ils sont motivés pour changer de vie et par l’idée qu’ils se font du travail en agriculture, proche de la nature, des animaux et bénéficiant d’une grande autonomie.

En 2015, 70 porteurs de projets ont contacté le Réseau Agricole. 70% d’entre eux sont extérieurs au territoire, et sont par conséquent assez volatiles. En majorité, ils souhaitaient s’installer en caprins, équins, agritourisme et ovins. Souvent en reconversion professionnelle, ils ont une volonté d’indépendance et recherchent une installation seul ou en couple, mais jamais en société avec d’autres agriculteurs en activité. 93% d’entre eux souhaitent être en lien direct avec le consommateur et envisagent la transformation, la vente directe et l’accueil à la ferme.

Selon les profils, le niveau de formation varie, mais la plupart sont peu expérimentés. Plus d’un tiers des installations sont réalisées hors cadre familial. C’est-à-dire que les candidats ne sont pas issus du milieu agricole. Alors que près des ¾ des personnes installées dans le cadre familial sont des hommes, ils ne représentent que la moitié des installations hors du cadre familial. De la même façon on constate que les jeunes issus du cadre familial s’installent en moyenne 7 ans plus tôt que les jeunes hors cadre familial.

Nouvelles exigences

Les attentes des porteurs de projets agricoles tendent à s’aligner sur celles du reste de la société. L’agriculture devient un métier comme un autre et tend à s’éloigner de la « vocation » et du « mode d’existence ». Ils sont à la recherche de maîtrise et d’autonomie : de la matière première au produit finis, ils souhaitent répondre à des critères de qualité et garantir des pratiques respectueuses du développement durable pour le consommateur final. La relation homme-nature est souvent au cœur du projet, par opposition aux tendances d’industrialisation des productions.

Incompatibilité des projets ?

Bien souvent les projets des candidats sont en décalage avec le fonctionnement actuel des structures à céder. Quand les agriculteurs cherchent à transmettre une exploitation en élevage bovins, avec une structure foncière conséquente et une commercialisation en circuits longs, les candidats recherchent des structures de taille petite à moyenne, pour du petit élevage (brebis, chèvres), en transformation et vente directe.

L’augmentation de la taille des exploitations et par conséquent du capital à transmettre est souvent un frein à la reprise. De même, l’image de certaines productions peut faire obstacle à la transmission des exploitations, alors qu’elles sont perçues par les agriculteurs comme parfaitement adaptées au territoire. Le Livradois-Forez compte ainsi de nombreuses exploitations viables qui ne trouvent pas de repreneur.

Ces deux façons de penser l’agriculture coexistent en Livradois-Forez, et répondent chacune à une demande différente.

 

Comment concrétiser les projets de transmissions ?

Le réseau travaille, en lien avec ses partenaires, pour :

  • favoriser l’ancrage territorial des candidats
  • adapter l’accompagnement aux nouveaux profils des candidats
  • rapprocher l’offre de la demande
  • offrir des alternatives à l’installation immédiate et en favorisant la progressivité

En 2015, on recense 8 installations sur le territoire, aidées dans le cadre de la Dotation Jeune Agriculteur (DJA). 7 avaient un projet de transformation et vente directe.

 

Vidéo Julien Merle https://www.youtube.com/watch?v=oH9TePVB3fU&t=9s

Pour aller plus loin : pour soutenir les projets agricoles de candidats près de chez vous, vous pouvez consulter le site de financement participatif Miimosa.

 

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