Cet article est le septième d’une série consacrée à l’agriculture de notre territoire. Le Réseau Agricole Livradois-Forez souhaite vous parler des exploitants qui font vivre vos communes, de leur passion, de leurs défis, et surtout des enjeux d’avenir de leur métier.
Retour en statistiques sur 10 ans d’installations sur les communautés de communes du Réseau agricole (suite). On s’intéresse aujourd’hui aux installations en Agriculture Biologique (AB).
Depuis 2005, le Réseau Agricole a suivi 139 installations effectives sur le territoire, 25 impliquaient une labellisation AB.
L’agriculture biologique est peu représentée en proportion (une installation sur cinq) mais constitue un noyau dynamique se développe et qui correspond à une demande des consommateurs.
La demande en produits bio ne cesse d’augmenter en France. En 2015, 9 français sur 10 déclaraient consommer bio au moins occasionnellement et 65% déclaraient en consommer régulièrement, au moins une fois par mois (contre 37% en 2003). Pour répondre à cette demande au-delà des nouvelles installations, les producteurs s’organisent et les conversions de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique ne cessent d’augmenter. Sur le territoire, on est passé d’une conversion par an en 2007 et 2008 à quatre conversions en 2016.
Le candidat-type est un homme, installé hors du cadre familial avec la Dotation Jeune Agriculteur, sur une exploitation individuelle. Le projet-type implique des petites cultures sur une surface inférieure à 25 hectares : maraîchage, petits fruits, plantes médicinales et aromatiques, arboriculture, … et une commercialisation en filière courte. La transformation des produits ainsi que la commercialisation en circuits courts sont relativement importantes, grâce à la présence d’AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) et d’associations de producteurs reconnues. Ainsi, on constate que toutes les installations en bio depuis 2005 impliquent une commercialisation en vente directe de toute ou partie de la production.
Bio | Conventionnel | |
Part installation (%) | 18 | 82 |
Part de femmes (%) | 40 | 24 |
Vente directe (%) | 100 | 24 |
DJA (%) | 52 | 68 |
Ratio indiv / société (%) | 64/36 | 45/55 |
Ratio Cadre/Hors cadre (%) | 16/84 | 63/37 |
TOP 3 Productions |
1. Petites cultures (PPAM, maraîchages, arbo) 44% 2. Vaches laitières 24% 3. Ovins, Volailles 12% |
1. Vaches laitières 34% 2. Polyélevage (souvent bovins + atelier hors sol) 23% 3.Vaches allaitantes 17% |
Concernant l’agriculture biologique sur le territoire, on identifie plusieurs enjeux. En premier lieu, la préservation du foncier bio, support principal de l’activité économique, est essentielle. L’adaptation de l’offre et de la demande en produits bio locaux est aussi un défi, pour les consommateurs particuliers et la restauration collective. Plusieurs communautés de communes du territoire réfléchissent actuellement à une structuration de l’offre pour alimenter les cantines du territoire. Ce projet, encore au stade de l’étude, fera l’objet d’un prochain article.
Pour aller plus loin : pour s’informer sur les modes de production et de consommation bio, rendez-vous sur le site de l’Agence Bio. Vous y trouverez également un annuaire des producteurs bio près de chez vous.