Le sapin, une essence qui a du sens !

Les multiples usages du sapin pectiné l’ont longtemps placé au cœur des activités humaines. Ce « Roi des forêts » représente le tiers des surfaces boisées du Livradois-Forez et se positionne comme un véritable allié pour répondre aux défis climatique, écologique, économique et paysager de notre époque

Mots clé : bois, sapin, biodiversité, bois, architecture, construction, rénovation

Parmi les différentes essences, le sapin pectiné fait un retour remarqué après la dernière période glaciaire (il y a près de 10 000 ans). Profitant du réchauffement du climat, il colonise peu à peu le Livradois-Forez, avant de s’y installer durablement il y a près de 4 000 ans. Depuis, les multiples propriétés de son bois ont marqué l’histoire du territoire.

Sapinière, prise de vue au drone

Un bois qui a sa place dans l’histoire du Livradois-Forez

Premier matériau des charpentes traditionnelles des maisons en pisé et en pierres des nobles et seigneurs locaux, le sapin est, au XIXe siècle, l’essence « riche » du Livradois-Forez. Les habitations plus modestes se contentent de bois de pin.

Les moulins papetiers, les féculeries, les scieries… constituent eux aussi des éléments remarquables de cette histoire constructive, auxquels il faut ajouter quelques édifices monumentaux comme les clochers d’Olliergues et de Domaize ou l’église de Sembadel.

Mais le sapin a marqué les esprits bien avant tout cela ! Pièce maitresse des mâts de bateau de la Marine royale de la seconde moitié du XVIIe au début du XIXe siècle, son exploitation a marqué l’histoire du Livradois-Forez par son ampleur.

Gestion en futaie irrégulière

Construire et rénover en sapin, aujourd’hui et demain

Le sapin est reconnu pour sa grande résistance mécanique héritée de sa croissance lente et de sa légèreté. Les nombreuses charpentes des bâtiments anciens qui ont très bien vieilli témoignent de la durabilité du bois de sapin.

Bois tendre et facile à usiner, il se prête aisément au façonnage des finitions, et ce quels que soient le style et l’univers souhaités. Ce qui en fait un maitre de la menuiserie intérieure : parements, lambris massif ou aboutés, parquets massifs à coller ou à clouer, panneaux acoustiques….

Le sapin pectiné se prête également très bien à la structuration et à l’organisation des espaces (escaliers, portes, meubles, claustras, banques d’accueil…).

Enfin, objet d’un renouveau des savoir-faire, le sapin est le point de départ de nouveaux produits, en coévolution avec la construction bois qui s’inscrit de plus en plus dans une logique d’économie circulaire.

Maison du Parc à Saint-Gervais-sous-Meymont

Un cahier technique pour en savoir plus

D’ores et déjà disponible en ligne, le cahier technique intitulé « le sapin, une essence qui a du sens » explore l’importance du sapin pectiné pour l’économie, l’histoire, la biodiversité et les paysages du territoire avant de s’intéresser plus particulièrement aux usages contemporains de son bois. Un indispensable pour les élus et les architectes !

3 réflexions sur «  Le sapin, une essence qui a du sens ! »

  1. Bonjour,

    Petit rectificatif au sujet du clocher de Domaize.
    Il n’est pas en sapin, la structure est en chêne. Le bardage ancien l’était également.
    Il a été refait en 2002 avec du bardage en châtaignier de pays scié par Bertrand Chouvel à Vollore Montagne, mis en oeuvre par Richard Dumas et la société Artékit de Thuret.
    Photos communicables si besoin
    Le châtaignier : une autre essence locale à promouvoir !

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