Passer de l’exploitation à la régénération : explorer les perspectives offertes par une économie respectueuses des limites planétaires.

mots clés : Entreprises, biodiversité, RSE, économie

En 2009, le Stockholm Resilience Centre a défini le concept de limites planétaires. Ces limites servent de méthode d’évaluation et de suivi des changements environnementaux provoqués par l’homme au-delà desquels la stabilité des écosystèmes, et donc les conditions de vies favorables à la vie humaine, seraient menacées.

Neuf limites planétaires ont été identifiées et pour chacune d’entre elles des seuils à ne pas dépasser ont été établis, sous peine de provoquer des modifications brutales et irréversibles des équilibres naturels.

Aujourd’hui, sept des neuf limites planétaires ont été dépassées, dont récemment l’acidification des océans, liée principalement aux émissions de CO2.

Le dépassement des limites planétaires impact l’ensemble de notre système économique puisque les entreprises dépendent directement des écosystèmes naturels pour fonctionner. La crise écologique et l’érosion de la biodiversité entrainent ainsi une série de déséquilibres dont les conséquences ont des impacts majeurs sur les modèles d’entreprises traditionnels. Face à ces enjeux, l’économie régénérative apparaît comme une voie à explorer.

Les 7 et 8 novembre dernier ont eu lieu les Rencontres de l’économie régénérative à Lyon. Un évènement fédérateur pour réfléchir à une nouvelle économie qui prendrait davantage en considération le vivant et la nature.

Qu’est-ce que l’économie régénérative ?

Avec un modèle organisationnel et commercial proposant non seulement de réduire les impacts des entreprises sur l’environnement, mais aussi de restaurer activement les écosystèmes et de contribuer positivement aux structures sociales et économiques, l’économie régénérative va au-delà des objectifs de développement durable ou de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

L’entreprise régénérative cherche ainsi à réparer et régénérer plutôt qu’à exploiter les ressources naturelles. L’ambition régénérative cherche à réparer les services écosystémiques qui soutiennent les conditions de vie sur Terre (cycle de l’eau, biodiversité, régulation du climat etc.) plutôt que de participer à l’érosion de la biodiversité et des ressources.

Comment passer à l’action ?

Le passage à un modèle économique régénératif commence par une prise de conscience. La compréhension des dépendances à la nature et des impacts des activités économiques sur les écosystèmes est pour les entreprises une première étape de transformation vers un modèle régénératif alliant respect de la planète et prospérité économique.

Vous êtes une entreprise et vous souhaitez connaître votre empreinte biodiversité et la façon dont vous pouvez avoir un impact moindre sur les écosystèmes ? Vous souhaitez faire partie d’un réseau d’acteurs engagés ? Pour plus d’informations, contactez Clémence Ville, chargée de mission Entreprises et Biodiversité, c.ville@parc-livradois-forez.org