Une démarche pionnière concernant l’éclairage privé a été réalisée à l’automne 2021 sur le territoire. Des diagnostics de l’éclairage extérieur sur deux sites d’entreprises volontaires ont été effectués. L’objectif : sensibiliser et inciter les acteurs privés à un éclairage raisonné.
Réduire la pollution lumineuse liée à l’éclairage nocturne est bénéfique pour préserver les ressources énergétiques, la biodiversité, la santé et notre cadre de vie.
Le Parc est engagé depuis 2019 dans une démarche pionnière en faveur de la sobriété lumineuse.
Ce projet à l’échelle de l’Inter Parcs Massif Central (IPAMAC) sur la qualité du ciel nocturne concerne 7 Parcs (Aubrac, Cévennes, Haut-Languedoc, Livradois-Forez, Monts d’Ardèche, Causses du Quercy et Morvan). Il porte sur l’accompagnement de communes et d’acteurs privés pour un éclairage plus sobre.
C’est dans ce cadre qu’une démarche pionnière a été réalisée à l’automne 2021 concernant l’éclairage privé. L’IPAMAC a missionné l’agence L’Observatoire de la nuit pour cet accompagnement. Des diagnostics de l’éclairage extérieur sur deux sites d’entreprises volontaires ont été réalisés. Il s’agit des entreprises Smurfit Kappa-Dore Emballage à La Chapelle-Agnon et de la SCIE Puy de Dôme à Courpière. Au-delà du diagnostic, des préconisations pour évoluer dans une démarche de sobriété lumineuse ont été formulées. Des réunions d’échanges ont permis aux acteurs de s’approprier ces diagnostics.
A Thiers et Courpière, les diagnostics ont été effectués sous la forme d’une observation en milieu de nuit depuis l’espace public dans des zones d’activité, en présence d’un élu du conseil municipal. Les observations effectuées avant et après l’extinction de l’éclairage public avaient pour objectif d’identifier les équipements d’éclairage privé, émetteurs de pollution lumineuse. Ce diagnostic constitue, pour la commune, un outil de dialogue avec les acteurs privés concernés.
L’ensemble des actions publiques et privées permettra d’améliorer la qualité du ciel nocturne.
De manière générale, les principaux éléments à retenir pour un projet d’éclairage extérieur raisonné et adapté aux enjeux (économies d’énergie, biodiversité, santé…) sont les suivants :
- IDENTIFIER LES BESOINS
A chaque besoin correspond un type de luminaire et une hauteur adaptés : balisage, sur mât, projecteur… - ORIENTER LES LUMINAIRES
Le flux lumineux doit être dirigé vers le bas, cadré et non-extensif. - CHOISIR LA TEMPERATURE DE COULEUR
La température de couleur des sources lumineuses doit être inférieure à 3 000 K (réglementation), voire 2 200 K.

4 GERER LA TEMPORALITE
Il s’agit de définir des plages d’allumage et d’extinction adaptées aux besoins.
La gestion peut s’effectuer par des boîtiers de commande, détecteurs de présence, horloges astronomiques, minuteurs…
Dans tous les cas, il s’agit respecter l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses.
Cet arrêté fixe notamment des règles concernant :
- la temporalité (extinctions nocturnes) ;
- l’orientation du flux lumineux (ULOR), qui doit être en-dessous du plan horizontal ;
- la puissance du flux lumineux ;
- le spectre lumineux (température de couleur).
Ainsi, l’arrêté du 27 décembre 2018 fixe les horaires d’allumage et d’extinction suivants :
- Pour l’éclairage extérieur des bâtiments non résidentiels : allumage au plus tôt au coucher du soleil ; extinction au plus tard à 1 h du matin ;
- Pour l’éclairage de vitrines de magasins de commerce ou d’exposition : allumage à 7 h du matin ou 1h avant le début d’activité ; extinction au plus tard à 1 h du matin ou 1h après la fin d’activité ;
- Pour l’éclairage des parcs de stationnement annexés à un lieu ou zone d’activité : allumage le soir au plus tôt au coucher du soleil ; extinction au plus tard 2 h après la fin d’activité ; allumage matinal à 7h du matin ou 1h avant le début d’activité.



Encore trop d’éclairage de vitrines