Pour illustrer leur collaboration, l’ONF et le syndicat mixte du Parc naturel régional Livradois-Forez ont donné rendez-vous aux élus en forêt, pour visiter une pessière faisant l’objet d’une expérimentation de diversification pour son adaptation au dérèglement climatique.
Mots clés : forêt, dérèglement climatique, convention
Le 5 novembre dernier, le syndicat mixte du Parc naturel régional Livradois-Forez et l’Office national des forêts ont proposé aux élus du territoire une visite en forêt : l’occasion d’officialiser et de célébrer un partenariat qui ne date pas d’hier, mais qui prend aujourd’hui une nouvelle dimension avec la signature d’une convention de collaboration.
Depuis toujours, le syndicat mixte du Parc naturel régional Livradois-Forez et l’Office national des forêts partagent la même ambition : améliorer, préserver et valoriser les forêts, véritables piliers de la vitalité économique et culturelle du territoire.
La visite du jour nous conduit – sous un beau soleil – en forêt domaniale du Livradois, sur la commune de Saint-Germain-l’Herm (63).

Elle illustre parfaitement ce que les deux signataires souhaitent encourager ensemble : une gestion forestière équilibrée, robuste, à la fois porteuse d’une économie locale, attentive aux équilibres écologiques et tournée vers l’avenir. « Enrichir la forêt, c’est aussi enrichir le territoire » a d’ailleurs rappelé Nathalie BOUDOUL, vice-Présidente du syndicat mixte du Parc naturel régional Livradois-Forez en charge de l’agriculture et de la forêt : biodiversité, paysages, qualité de l’eau, accueil du public, ressource bois… Autant d’atouts apportés par les forêts au Livradois-Forez. Et c’est tout l’objet du chantier qui a été présenté.
Dans cette pessière (plantation d’épicéas), des trouées d’une dizaine d’ares ont été ouvertes afin d’enrichir les peuplements. Chênes sessiles et érables planes ont été plantés dans ces ouvertures. « On a planté des essences autochtones, donc naturellement présentes, mais qui le sont à plus basse altitude », explique Jean OBSTANCIAS, chargé des projets transversaux à l’ONF. « Les archives de la forêt nous montrent qu’il y avait des chênes ici par le passé, avec un climat plus rude. Le chêne, c’est un choix cohérent et réfléchi ! » , ajoute Frédéric BLIN, responsable ONF de l’unité territoriale Livradois-Forez.

Cette initiative favorable à la biodiversité forestière et inscrite au Contrat vert et bleu du bassin versant de la Dore porté par le syndicat mixte du Parc vise l’adaptation de la forêt au dérèglement climatique : destinées à se disperser au sein des résineux, ces essences devraient mieux résister aux sécheresses que l’épicéa et apporter plus de robustesse à la forêt.
Grâce à des dispositifs comme Sylv’ACCTES, ces expérimentations pourront être répliquées dans d’autres forêts du territoire, notamment celles des collectivités, afin que l’adaptation des pessières au dérèglement climatique se poursuivent au-delà de cette forêt domaniale.
Cette convention de partenariat officialise donc une collaboration de confiance et de long terme, au service d’un objectif commun : des forêts vivantes, diversifiées et résilientes, qui continueront d’être une richesse pour les générations futures du Livradois-Forez.

