La commune de Saint-Jean-des-Ollières a fait l’objet d’une démarche de diagnostic de l’éclairage public, à la fois technique et surtout « sensible » sous forme participative, avec les habitant-e-s, pour l’aider dans son projet d’amélioration de la qualité du ciel nocturne.

Réduire la pollution lumineuse liée à l’éclairage nocturne est bénéfique pour préserver les ressources énergétiques, la biodiversité, la santé et notre cadre de vie.

Le Parc est engagé depuis 2019 dans une démarche pionnière en faveur de la sobriété lumineuse.

Ce projet à l’échelle de l’Inter Parcs Massif Central (IPAMAC) sur la qualité du ciel nocturne concerne 7 Parcs (Aubrac, Cévennes, Haut-Languedoc, Livradois-Forez, Monts d’Ardèche, Causses du Quercy et Morvan).  Il porte sur l’accompagnement de communes et d’acteurs privés pour un éclairage plus sobre.

C’est dans ce cadre que la commune de Saint-Jean-des-Ollières a fait l’objet d’une démarche d’accompagnement consistant à réaliser un diagnostic de l’éclairage à la fois technique et surtout « sensible » sous forme participative avec les habitant-e-s. Cette action avait pour objectifs : d’établir un état des lieux de la situation, d’engager une réflexion collective sur les enjeux, et de faire émerger des pistes d’actions permettant de conjuguer la préservation de la biodiversité avec une réponse adaptée aux besoins humains d’éclairage.

L’IPAMAC a missionné l’association Renoir Etudes pour cet accompagnement. Ce collectif regroupe des chercheurs et spécialistes : géographe, écologue, paysagiste, travaillant sur le sujet du ciel nocturne. 4 réunions, conférence et ateliers se sont ainsi déroulés vendredi 11 et samedi 12 février 2022 à Saint Jean-des-Ollières pour sensibiliser, réfléchir et proposer en associant élu-e-s et habitant-e-s.

La commune éteint en milieu de nuit, de minuit à 6 h. Des travaux sur l’éclairage dans le bourg : pose de 2 horloges astronomiques et rénovation de 45 points lumineux ont été réalisés en 2018 par le SIEG (Territoire d’énergie 63).

Beaucoup de sujets ont été abordés lors des réunions : la technologie des LEDs pour l’éclairage, l’impact sur la biodiversité, des notions techniques comme la température de couleur des lampes…

Ces questions ont été illustrées concrètement lors du point d’orgue de ces deux jours d’animations sous la forme d’une déambulation nocturne samedi soir dans les rues éclairées du bourg de la commune. Une vingtaine de personnes, élu-e-s et habitant-e-s, ont participé à cette sortie. Deux écologues du collectif Renoir Etudes ont effectué des mesures sous les points lumineux d’éclairement, de hauteur de mât, de température de couleur, permettant d’alimenter les échanges avec les habitant-e-s sur le ressenti de ces éclairages.

Des questions ont été posées : celle d’avancer l’horaire d’extinction de minuit à 23 h, ou encore sur l’utilité de certains points lumineux, l’emplacement de luminaires sur les façades d’habitations. Des idées ont émergé : à l’instar d’autres communes, tester le non rallumage de l’éclairage le matin en été, lorsque le jour se lève tôt ; tester également l’abaissement de puissance notamment en début et fin de nuit en complément de l’extinction en milieu de nuit.

L’équipe municipale en ressort avec des pistes d’actions pour sa démarche d’amélioration de la qualité du ciel nocturne, en associant les habitant-e-s.

Les enfants de l’école de Saint Jean- des-Ollières ont également été mis à contribution. L’institutrice a travaillé avec eux sur cette thématique par le biais du dessin. La première idée des enfants a été de dire que la nuit, c’est noir ; sans pour autant en avoir peur. Un sujet qu’il n’est donc pas facile à mettre en images colorées, sauf à s’inspirer de tableaux de Vincent Van Gogh sur la nuit étoilée. Et de remarquer que sur aucun des dessins ne figurent des lampadaires.