On confond souvent « forêt ancienne » et « forêt mature ». Alors que la première se caractérise par l’ancienneté de l’usage forestier du sol, la seconde se définit par l’âge des arbres, la présence de bois mort au sol et sur pied… Chacune a son intérêt dans la fonctionnalité des écosystèmes forestiers.
Une forêt ancienne est une forêt dont la vocation forestière du sol a perduré de manière continue depuis 200 ans environ. L’ancienneté est indépendante de l’âge du peuplement forestier, de la composition en essences, de la gestion forestière passée et actuelle… Par exemple, une jeune plantation monospécifique (composée d’une seul essence) peut tout à fait être une forêt ancienne. Elle ne suffit donc pas, à elle seule, à caractériser l’intérêt d’une forêt pour la biodiversité ou la Trame verte et bleue. Néanmoins, elle reste intéressante : une partie de la biodiversité forestière, particulièrement sensible aux modifications du sol, est étroitement liée à cet état d’ancienneté.
La cartographie des forêts présumées anciennes sur les Parcs naturels du Massif central est disponible gratuitement en ligne. Elle résulte d’un travail de concertation à l’échelle du massif central, piloté par l’IPAMAC (inter parcs du Massif central), avec une méthodologie élaborée en partenariat avec l’Institut national d’information géographique et forestière (IGN) et l’Office National des Forêts (ONF) et le Conservatoire Botanique du Massif Central (CBNMC).
Dans le cadre de son projet « Trame de vieux bois en Livradois-Forez », le Parc recherche plus particulièrement des propriétaires forestiers volontaires dans les zones de forêt anciennes, matures et composées d’essences autochtones. Il s’agit d’optimiser la fonctionnalité des écosystèmes forestiers, de renforcer la biodiversité et d’accroitre la productivité des forêts en facilitant le développement et la circulation d’espèces exigeantes. Le projet repose sur les dynamiques naturelles du milieu forestier, et notamment sur le rôle des très (très) gros bois et bois morts. C’est là qu’intervient la notion de maturité forestière.
En effet, si la notion de forêt ancienne renvoie à l’ancienneté de l’usage forestier du sol, le terme « forêt ancienne » (ou « vieille forêt ») se caractérise notamment par l’âge des arbres en place et au volume de bois mort au sol et sur pied. La diversité en essences est aussi parfois considérée.
Pour identifier les forêts anciennes, matures et composées d’essences autochtones (naturellement présentes sur le territoire), un travail d’analyse de photographies aériennes et une campagne de relevés sur le terrain ont permis de repérer les indices de maturité forestière.
A ce stade du projet, le Parc accompagne les premiers volontaires dans leur démarche (visite des parcelles, étude du meilleur site d’implantation d’îlots de sénescence…).
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